Le blasphème, un outil politique ou une vraie condamnation religieuse?
Philosophie Qu’est ce qu’un blasphème ?
L’intérêt de l’approche de notre invitée, c’est aussi de ne pas verser dans une condamnation moraliste de la catégorie de blasphème ; mais pour en comprendre la spécificité, il faut peut-être ne plus y voir la célébration de la victime d’une offense à la foi : elle écrit au contraire que « le blasphème est par essence un crime sans victime » ; qu’est-ce à dire ? Que celui qui crie au blasphème, loin de se prendre pour le premier offensé, prend acte du fait que l’auteur de la loi qui est violée ne peut par définition pas manifester sa colère. La première victime du blasphème, Dieu, est de facto absente de la scène juridique. Et si la catégorie de blasphème était faite pour adapter le droit politique à cette configuration religieuse ? A partir de cette compréhension de la nature du « blasphème », que vaut le geste qui lui oppose la « liberté d’expression » ? Faut-il faire sa place au « blasphème » dans nos démocraties libérales ? Que reste-t-il de dieu quand on torture en son nom ? Peut-on mettre en scène le blasphème ? Le blasphémateur est-il un héros ? Peut-on concilier refus du blasphème ?
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