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Ils vivent sans consommer ou presque


05/01/2016
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Un mystère nommé Amma

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Considérée en Inde comme une Mahatma, une «grande âme», Amma apparaît dans le dernier film de Claude Lelouch. Mais qui est cette «balayeuse du mental» qui prône «la religion de l’amour»?

 

Paris, Janvier 2007. «Comment résumer une sainte, un ange?» balbutie Sharon Stone. Face à une minuscule Indienne, yeux noirs pétillants, rondeur maternelle, sourire désarmant. Kerala, 2013. Mers de cocotiers, tours improbables et temple bariolé. «La physique quantique l’a confirmé. Le cœur émet les plus fortes énergies vibratoires. Apprêtez-vous à l’ouvrir. Sinon vous ne comprendrez rien!» Le Swami en orange, bienveillant, s’éloigne dans l’Ashram. Fin 2015. Claude Lelouch est en promotion de «Un + Une». L’Inde et Amma en sont aussi deux acteurs essentiels. «Cette femme dégage de l’invisible. Un paradoxe! Essayer de filmer l’invisible…»

 

Lire aussi notre critique du film: «Un + une», c’est un homme et une femme au pays des vaches sacrées

 

Sharon Stone aura finalement loué Sri Mata Amritanandamayi (Mère de la béatitude immortelle), 62 ans, à la tête du MAM, trust immense. «Elle a fait plus pour son pays que les gouvernements», a dit d’elle Mohammed Yunus, Prix Nobel. Reste qu’à un journaliste qui lui demandait en 2000 ce qu’elle ferait si elle pouvait changer le monde, elle répliqua: «Je serais balayeuse.» Entendez: «Balayeuse du mental!»

 

Lelouch, lui, aura surtout filmé ses «darshan», interminables étreintes offertes depuis 30 ans à 35 millions de personnes! Le rite, traduire «vision», est ancien. Réservé aux gourous authentiques qui, par leur seule présence, transmettraient la «shakti», l’énergie divine. Mais Amma est iconoclaste. Car prendre dans les bras en Inde, surtout si l’on est femme, est hautement tabou. Elle n’en a cure. Elle prend sur son sein. Et son sari blanc, maculé de sueur, larmes ou fond de teint, tous sexes, nationalités, croyances. «Je n’ai qu’une religion, l’amour. Je laisse couler un fleuve intarissable.»

Paraboles simples

«La religion de l’amour». Formule attractive en ces temps barbares. Mais l’invisible est-il débusqué? Car l’amour version «chabadabada» lelouchienne a peu à voir avec l’Amour que prône Amma. Celui du «Soi». «L’amour vrai est l’état d’où la peur est totalement absente. La peur fait partie du mental. Elle ne peut exister que quand on est identifié au corps et au mental.» Oups! Les héros du film, pleins de pulsions, désir et jalousie, ont encore du boulot. Mais Amma sera magnanime. «Dissoudre le mental et l’ego prend beaucoup de temps», console-t-elle volontiers ses dévots. De plus en plus nombreux, malgré quelques rites étranges pour les Occidentaux. Mais interpellés sûrement par la formule choc de Prévert: «Le mental ment, monumentalement!»

Mais l’invisible alors? Plonger dans la vie de Soudhamani Idamannel, née parmi de pauvres pêcheurs, aidera peut-être. Quoique… L’enfant ne babillera jamais comme un bébé, marchera à moins d’un an. A 9 ans, elle est contrainte de s’occuper de ses parents et de ses sept frères et sœurs qui la traiteront rudement. A 16 ans, elle doit quitter la hutte familiale où l’on ne sait plus comment gérer ses agissements dérangeants. Ne choisit-elle pas de méditer ou d’entrer en transe en invoquant le Ciel et Krishna, alors qu’elle est surchargée de tâches domestiques? Ne refuse-t-elle de se marier? Ne vole-t-elle dans les maigres réserves de famille pour donner à plus pauvre qu’elle? Et surtout, comment ose-t-elle (déjà) embrasser n’importe qui afin de le réconforter d’un karma trop lourd? Quelques décennies plus tard, l’ex-jeune paria, sans éducation ni aucun précepteur spirituel, est devenue incontournable dans les sommets œcuméniques. Pape, dalaï-lama et autres religieux respectés écoutent, interloqués, ses paraboles simples et insolites. Mais puissantes.

Source et ressource

Bollywood s’échinerait à la réduire à une «success story». Car au scénario convenu, il faudrait ajouter une résistance «herculéenne, inhumaine», à la soif, la faim, au sommeil. «Elle nous épuise», avouent ses fidèles. Qui ne s’étonnent pas qu’elle parle d’elle plutôt à la troisième personne, «comme si elle, ne comptait pas.» Et qui, pour tenir, s’adonnent au yoga ou aux «bhadjans», ces chants dévotionnels qu’elle chérit, «sa Source et sa ressource». Ajouter encore l’insensée pertinence des conseils – multidirectionnels – donnés à la volée aux «darshan». Ici à un scientifique émérite, un architecte; là, à une veuve désemparée, ou à un Japonais, à peine entraperçu des années plus tôt. Ajouter aussi ces images choisies par Jan Kounen pour son documentaire Darshan: L’étreinte (2005): une Amma si jeune, léchant les plaies d’un lépreux…

 

Des miracles? Elle n’en revendique jamais. A une exception près, il y a plus de 40 ans. Dans un temple, des sceptiques crient à l’imposture, et en réclament un. Elle refuse d’abord. Arguant que «chacun est capable de miracle en soi», que c’est là «l’essentiel». La colère gronde. En un instant, le lait contenu dans une jarre se fait crème.

Des membres du Parti communiste, assez actif à l’époque, rejoignirent les rangs de ses plus intraitables dévots. «C’est sa vie qui est le miracle, le don incarné», résume Dipamrita, sa représentante en France. Relayée par une autre Occidentale, qui a pris tôt la robe orange en Inde: «Vous craignez de n’avoir pas compris Amma? Rassurez-vous: je la suis depuis 38 ans, quasi jour et nuit, et moi non plus!»

Le «karma yoga» en action

Dans la tradition, le «dharma» (ce qui est juste) s’appuie sur quatre yoga/piliers: yoga de dévotion, de la connaissance, des postures et de l’action. C’est ce dernier, le «karma yoga», que privilégie Amma pour «balayer», pragmatique, le sens «du moi, du mien, de l’ego».

 

Résultat, le «seva» (service désintéressé) de milliers de bénévoles, aux compétences parfois très pointues, a abouti au MAM, une ONG immense. Qui possède des fleurons, comme cet hôpital de Cochin, l’un des plus sophistiqués d’Asie, notamment pour la chirurgie de la main; ou cette université parmi les dix premières d’Inde. Mais lance aussi des recherches sur les nouvelles médecines ou les nanotechnologies, et des formations, pour les femmes ou les basses castes notamment. Sans compter 50 000 maisons construites notamment après le tsunami, des orphelinats et écoles. Et encore plus de 50 millions de dollars investis depuis 1989 dans l’aide d’urgence.

 

«Le MAM devrait servir de modèle de réactivité et d’efficacité pour l’ONU et d’autres ONG», a estimé un haut responsable onusien. Amma voit aussi la nature comme une preuve de «non-séparation entre le Créateur et la Création». D’où d’innombrables actions écologiques. Et, tout récemment, ce chèque de 27 millions d’euros pour aider à la création de toilettes dans tout le pays et au nettoyage du Gange! De très rares politiciens ont tenté de polémiquer sur les rentrées de fonds. En vain. Car les dépenses d’Amma sont visibles et concrètes. Et parce qu’elle n’hésite pas à aller dans les cuisines sauver des épluchures gaspillées.

 

Source:  www.letemps.ch


22/12/2015
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Heureux avec 800 euros par mois

Comment vivre volontairement avec moins que le smic ? La leçon d'Hervé Henri-Martin, qui a fait le choix d'une vie dépourvue de tout superflu.

 

 

« C'est devenu presque un jeu : comment m'y prendre pour dépenser moins encore » : Hervé René Martin s'amuse de ce défi tout en sirotant son café. Devant ses fenêtres, des forêts denses de châtaigniers et conifères typiques du paysage deSaint-Étienne-de-Serre (Ardèche). L'intérieur de sa maison dégage une senteur de bois et de foins fraîchement coupés, offrande des murs construits en terre et paille.

Il y a seize ans, Hervé, fort du succès de son essai La Mondialisation racontée à ceux qui la subissent (Climat, 1999), court les conférences et pérore sur la décroissance économique. Mais que sait-il, au fond, de cette réalité qu'il préconise ? À 55 ans, celui qui a emprunté avec appétit toutes les autoroutes de la société de consommation, exercé plus de vingt métiers, couru la gueuse, roulé en BMW, publié des romans érotiques, décide de changer de vie. L'aboutissement d'un long cheminement. Déjà, à 40 ans, alors à la tête d'un cabinet d'assurances, il s'était senti pris au piège des crédits qui rognaient sa liberté. 

Il avait vendu et remboursé. Commence alors une vie sans revenus fixes avec une visibilité économique à six mois. « La peur, je l'avais quand je gagnais beaucoup. Le jour où j'ai changé maLand Rover contre une Méhari, les réparations coûteuses ne m'ont plus causé de soucis. Comment peut-on avoir peur de manquer alors qu'on est en surconsommation ? C'est fantasmatique. »

En 2003, Hervé repart donc de zéro. Lui le grand sportif veut faire pousser des légumes, user ses forces dans ce qu'il appelle un vrai travail, vivre dans une maison qui ne soit pas en béton. Son pécule s'élève à 70 000 euros. Les prix du foncier le poussent dans la haute vallée de l'Aude, où il rencontre Dirk, charpentier écologique. Sa maison sera donc bioclimatique, les murs seront en terre et paille montés sur une ossature en bois. Avec l'aide de Dirk, il la construira de ses mains à raison de douze heures de travail par jour pendant sept mois durant lesquels il logera dans une caravane.

 

L'envie de s'alléger

 

Trois stères de bois et deux bouteilles de gaz par an

La norme électrique NFC 15-100 lui cause des soucis : elle lui impose 27 prises quand il a chiffré ses besoins à 12, « un racket organisé » selon lui, les normes étant conçues par les fabricants de matériaux. Renseignements pris, il ne s'agit en fait que d'une intimidation, EDF ne pouvant lui refuser son branchement au réseau. Le découragement le guette parfois, notamment lorsqu'il s'aperçoit que la réalisation des enduits n'a pas été budgétée et qu'il doit les faire seul, un travail long et très physique qui lui semble écrasant. Un moment qu'Hervé qualifie d'« initiatique ». « Si j'avais employé quelqu'un pour les réaliser, à quoi aurais-je utilisé mon temps ainsi libéré ? À marcher, courir pour entretenir ma forme ? Et j'aurais été obligé de m'employer quelque part pour payer mon remplaçant. » En 2007, il publie avec succès Éloge de la simplicité volontaire (Flammarion). Mais des aléas amoureux l'obligent à vendre en 2010. Le thermicien qui procède au bilan énergétique de sa maison la classe dans la catégorie « médiocre ». Pourtant, quand il fait moins 5 degrés dehors, il fait 22 à l'intérieur sans aucun apport de chauffage, grâce à la réactivité de la dalle en terre qui restitue la chaleur emmagasinée au moindre rayon de soleil. Une maison perspirante grâce à la terre qui absorbe le surplus d'humidité et la rend en cas de sécheresse… Mais il n'existe pas, dans la fiche informatique du technicien, de mention « paille » à la rubrique des matériaux...

 

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Hervé veut continuer son travail d'exploration, mais cette fois-ci pas en solitaire. En tapant « habitat groupé » sur Google, il tombe sur l'annonce de la mairie de Saint-Étienne-de-Serre qui cherche les futurs habitants de l'éco-hameau de Cintenat. Un moyen pour la commune de repeupler son école tout en respectant son patrimoine paysager. Sa nouvelle maison de 80 mètres habitables lui a coûté 65 000 euros, le terrain de 800 mètres carrés, 5 000 euros, auxquels se sont ajoutés 13 000 euros pour la viabilité et l'enterrement de la ligne EDF. Hervé vit aujourd'hui avec 800 euros par mois. Ses trois stères de bois annuels lui reviennent à 150 euros, ses deux bouteilles de gaz pour la cuisinière, à 60 euros, toujours pour l'année, l'eau (de source), à 100 euros, l'électricité, à 120 euros. Il compte bien faire baisser ce dernier poste en posant un thermosiphon à l'énergie solaire. Sa petite Dacia Sandero roule au GPL et lui revient à 35 centimes le kilomètre, à raison de 5 000 kilomètres par an. Il paie 2 euros par mois ses deux heures de communication téléphonique grâce à Free. Ce qui lui coûte le plus cher ? Sa connexion internet, 34 euros par mois.

 

« On est tous libres d'avoir une grosse cylindrée ou pas »

Aux yeux de l'Insee, Hervé vit sous le seuil de pauvreté, fixé à 977 euros. Mais il n'a pas besoin d'argent. « J'en ai trop. » Depuis un an et demi, il touche une retraite de 1 100 euros. Il craint que cela lui pollue l'esprit et que le livre dont il termine l'écriture lui rapporte de l'argent. Son idée serait de se débarrasser de ces moyens supplémentaires en créant un centre d'agriculture expérimental doublé d'un centre de qualité relationnelle. « Les deux sont liés. Il n'y a pas d'écologie s'il n'y a pas d'écologie intérieure. Il faut être bien dans sa tête, sinon ça ne marche pas, être en paix d'abord avec soi, puis avec les autres. » Depuis peu il expérimente avec un voisin la permaculture, une forme d'agriculture qui permet à la terre de se régénérer sans engrais chimiques.

Et la décroissance comme concept économique, qu'en dit-il aujourd'hui ? Il n'y croit plus. « Ce n'est pas tenable, on vit dans une société de croissance, dans un groupement de pays liés les uns aux autres… C'est un concept purement pédagogique. » Ses velléités de prosélyte se sont calmées aussi. « Il n'y a qu'une chose qui est possible : Sois le changement que tu veux voir dans le monde, le précepte de Gandhi. On est tous libres d'avoir une grosse cylindrée ou pas. La seule limite est celle au-dessous de laquelle on n'est pas prêt à aller. »

 

Hervé est en harmonie avec ce qu'il vit. « Je suis responsable du monde que je crée, si je fais des erreurs, je les répare, je n'en rends pas les autres comptables. » S'être débarrassé de soucis créés de toutes pièces « a agrandi [sa conscience] ». « Le spirituel se lève naturellement quand nous nous débarrassons de ce qui entrave sa libre expansion. » Quand il avait 25 ans et qu'il enseignait les arts martiaux, Hervé voulait plus tard devenir un sage. À 67 ans, peut-être la sagesse l'a-t-elle enfin rattrapé.

 

Publié le  - Modifié le  | Le Point.fr

Source:  LePoint


02/09/2015
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Expérience: Que se passe-t-il quand un SDF donne de l'argent aux passants?


25/04/2015
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Prince Ea rédige une lettre d'excuse pour les générations futures.

 

Prince Ea délivre un magnifique slam pour sauver l'environnement et faire prendre conscience des conséquences de nos actes pour les générations futures. De son vrai nom Richard Williams, ce rappeur et musicien américain avait déjà réalisé une brillante chanson intitulée "Can We Auto-Correct Humanity?" (vostfr) il y a quelques temps.


23/04/2015
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Des conseils pour une vie bien remplie

Qui de mieux placé pour donner des conseils que celui qui a déjà eu une vie bien remplie ? C’est à la suite de cette question que le Youtuber Freddy Fairhair s’est lancé le pari, avec d’autres, d’aller recueillir des mots de sagesse autour du monde de la part de seniors à destination des jeunes.

En tout, Freddy Fairhair et ses compères ont recueilli des conseils basés sur une expérience cumulée de plus de 3500 ans.

Des mots sages, des conseils avisés et des rencontres que l’on vous propose de découvrir à votre tour dans cette vidéo.


14/02/2015
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Un professeur explique ce qu'il gagne

Lors d’un diner, pour se moquer de lui, un des convives lui demande : « Allez Taylor, sois honnête. Combien tu gagnes ? ». Visiblement, il n’aurait pas dû aller sur ce terrain là.

Voici Taylor Mali, professeur, et dans ce speech incroyable, il offre une réponse parfaite à tous ceux qui un jour pourraient rabaisser son travail ou celui de ses collègues.

Un discours drôle, puissant et aussi très vrai que l’on devait absolument partager avec vous !

 

Si il y a des profs qui nous lisent, alors bravo à vous ! Vous faites un superbe boulot au quotidien ! Le plus beau métier du monde… et certainement l’un des plus compliqué.

 

Source: positivr.fr


14/02/2015
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Partageons nos opinions !

 

Parlez-nous d'islam dans les rues de Strasbourg...

10/02/2015
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